Un Sars-Cov-2, échappant à toute immunité et létal dans 80% des cas, ça vous parle ?
Frankestein ?
L’université de Boston a créé un Omicron-S composé du corps de la souche originale mais équipé de protéines spikes du variant BA.1.

Ils ont exposé des souris, “modifées” pour imiter les récepteurs humains AC2, à cette version et 80% d’entre-elles n’ont pas survécu.
https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.10.13.512134v1

Au travers de cette étude, ces chercheurs souhaitaient découvrir si Omicron était réellement et intrinsèquement moins pathogène (moins sévère) que ses prédécesseurs ou si il fallait chercher d’autres causes.
Avec les résultats, ils ont la réponse.
Mais franchement, est-ce que le jeu en valait la chandelle ?
De mon point de vue : non !
J’aime la science mais je hais le scientisme. Je pense qu’il y des choses que l’on peut s’abstenir de prouver “par la science” lorsque la méthodologie prévoit de créer un virus capable de se répliquer (pour les besoins de l’étude).
Bien que laboratoire dispose d’une accréditation BSL-4 (Biosafety Level 4), le protocole utilisé pour ces expériences est d’un niveau en dessous : BSL-3.

Quoi qu’il en soit, dès lors que des humains sont impliqués, le risque d’erreur n’est pas nul.
Je rappelle, même si rien n’est encore prouvé concernant une “fuite”, que le labo de Wuhan est accrédité d’un niveau BSL-4 également.
Pourquoi létal à 80%
D’abord parce que ce virus chimérique est créé pour se répliquer. Il se propage mieux, échappe à l’immunité et se répand dans le corps.
Ensuite parce que cette version “Omicron-S” s’attaque, comme la souche originale, aux cellules pulmonaires distales, en causant des infections très proches des alvéoles pulmonaires. Les alvéoles se remplissent alors de liquide, provoquant un oedème pulmonaire.
L’Omicron “naturel”, quant à lui, se contente des cellules proximales, c’est à dire plus proches de la zone d’inhalation (plus haut dans les bronches).
The research is a clear example of gain of function research. If we are to avoid a next lab-generated pandemic, it is imperative that oversight of enhanced potential pandemic pathogen research be strengthened
Dr Richard Ebright – Rutgers University -New Jersey
This should be totally forbidden, it’s playing with fire
Professor Shmuel Shapira – Leading scientist – Israeli Government
Given the strong likelihood that the Covid pandemic originated from the escape of a lab-manipulated coronavirus in Wuhan, these experiments seem profoundly unwise
Professor David Livermore -UK’s University of East Anglia
Suite à plusieurs interpellations publiques quant au fait que cette étude implique des recherches sur des gains de fonction(s), les auteurs se défendent d’âtre animés par un tel objectif.
Ce n’était peu-être pas le but initial, mais le résultat est bien un gain de fonction.
Le risque que cet « Omicron-S » s’échappe du labo est évidemment ridiculement bas.
Cependant, je m’interroge sur la finalité recherchée au delà de ce que les auteurs indiquent dans leurs objectifs.
Si j’étais à la tête d’un département d’étude sur les armes bilogiques de l’armée, j’aurais déjà visité le labo.
A part ça, tout va bien…