Nouvel exercice cette semaine pour retranscrire les données issues du rapport hebdomadaire de Sciensano du 21 octobre dans des graphiques plus parlant.
Les “cas”.
Du 3 au 16 octobre, le nombre de cas a légèrement augmenté (à gauche). Le plus gros contributeur, avec 47% des cas dans la population des 5-85+, reste la catégorie des 18-64 “Boostés”.
C’est logique dans la mesure où ils sont aussi les plus nombreux.
Cependant, la logique s’arrête lorsque ces 47,6% sont mis en regard des 39,5% qui représentent leur proportion dans cette même population. Cela veut dire que, proportionnellement, ils contribuent plus que d’autres catégories.
On le voit dans le tableau des incidences (à droite), dans les colonnes des 18-64, où la 3ème est la plus haute par 100.000 habitants. Comparé au groupe de base, le groupe des “Boostés” présente en effet 26,6% de cas supplémentaires.
Tous les groupes comptent des infections précédentes et des gens plus ou moins en bonne santé, et d’autres caractéristiques qui influencent les données.
Il n’en reste pas moins que ces tableaux sont issus de données dans la vie réelle et sont une représentation de ce qui se passe au quotidien, et pas des pourcentages farfelus issus de l’étude de souris.
Par ailleurs, on remarque une sensibilité accrue aux infections chez les 85% dont les chiffres d’incidences sont proches du double des tranches 18-84.
Ce tableau représente les nombres relatifs à la population. Ils sont calculés à partir des nombres et incidences des « cas » qui offrent la meilleure granularité.
Remarque : Si vous cherchez les données concernant le nombre de personnes vaccinées dans le rapport de Sciensano, vous verrez que les chiffres qui concernent les « Boostés » et les « Reboostés » sont plus grands que ceux représentés ci-dessus.
C’est normal dans la mesure où les chiffres du tableau que je partage représentent une situation d’il y a environ 3 semaines.
En effet, Sciensano transfère les personnes innoculées depuis moins de 15 jours.
Un infecté « Reboosté » depuis moins de 15 jours se retrouve donc dans le groupe des « Boostés ». Même chose pour un infecté « Boosté » qui se retrouve dans le groupe des « Vaccinés ».
Dans le contexte actuel de la campagne de rappel, cela concerne des centaines de milliers de personnes.
Les hospitalisations et soins intensifs
Toujours le même constat depuis des semaines.
Observez les colonnes des incidences (à droite) chez les personnes “Vaccinées” dans les tranches 65-84 et 85+ .
Que remarquez-vous ?
Les “Vaccinés” de ces tranches d’âges sont sur-représentés, tant pour les hospitalisations que pour les soins intensifs.
4 fois plus pour les hospitalisations, 15 fois plus pour les soins intensifs.
Entre “Boostés” (qui intègrent les “Reboostés”) et le groupe de contrôle, c’est plus ou moins équivalent pour les hospitalisations, mais plus favorable au groupe de contrôle pour les soins intensifs.
Cette dernière donnée devrait choquer ceux qui pensent être à l’abri des “formes graves”.
A bientôt !
