Ce rapport du CDC sur l’efficacité du booster bivalent est une arnaque sans nom.
Si j’avais à vendre un produit, je ferais appel au type qui l’a écrit parce que c’est très bien construit, convaincant, mais sans fondement.. et le résultat d’une entourloupe digne d’escrocs
Le pire, c’est qu’il est partagé en ce moment par quelques ayatollahs de la piquouze qui se gaussent des résultats sans équivoque de ce papier (de merde).
Le titre de ce rapport parle d’efficacité vaccinale.
Effectiveness of Bivalent mRNA Vaccines in Preventing Symptomatic SARS-CoV-2 Infection
Efficacité ! Et pas efficacité relative.
C’est important pour la suite.
La plupart du temps, un lecteur va se contenter de l’extrait (l’introduction) et voir que :
“ Les vaccins monovalents à ARNm COVID-19 étaient moins efficaces contre l’infection symptomatique pendant la période de prédominance de la variante Omicron du SRAS-CoV-2.
Qu’apporte ce rapport ?
Dans cette étude de l’efficacité vaccinale des formulations de rappel bivalentes à ARNm autorisées aux États-Unis, les rappels bivalents ont fourni une protection supplémentaire significative contre l’infection symptomatique par le SRAS-CoV-2 chez les personnes qui avaient déjà reçu 2, 3 ou 4 doses de vaccin monovalent. En raison de l’affaiblissement de l’immunité des doses monovalentes, le bénéfice des rappels bivalents augmentait avec le temps écoulé depuis la réception de la dose la plus récente du vaccin monovalent.
Quelles sont les implications pour la pratique de la santé publique ?
Toutes les personnes devraient être à jour des vaccinations recommandées contre le COVID-19, y compris les doses de rappel bivalentes pour les personnes éligibles.”
Génial, non ? Du pain béni pour les ayatollahs dont je parlais.
Admirez cette tournure : “le bénéfice des rappels bivalents augmentait avec le temps écoulé” et retenez la bien !
Sur quoi s’appuie cette augmentation ?
Sur des chiffres pardi !
“L’efficacité relative du vaccin (rVE) d’une dose de rappel bivalente de rappel par rapport à celle de ≥2 doses de vaccin monovalent chez les personnes pour lesquelles 2-3 mois et ≥8 mois s’étaient écoulés depuis la dernière dose monovalente était de 30 % et 56 % chez les personnes âgées de 18 à 49 ans, 31% et 48% chez les personnes âgées de 50-64 ans, et 28 % et 43 % chez les personnes âgées de ≥65 ans, respectivement.”
Le tableau correspondant :
D’après ce texte et ce tableau, on voit l’augmentation à travers le temps.
Par exemple, pour les 18-49, on passe de 30% à 56% pour respectivement 3 et 8 mois.
Ah ben oui… ça augmente, hein !
C’est pas beau ça ? Ca augmente même pour toutes les gatégories d’âge.
Tu vois, espèce de sceptique complotiste mal endimanché !!!
Oh là… mais… attend un peu, Mr. CDC.. que nous dis-tu ?
Efficacité … relative !
Relative à quoi, en fait ?
C’est dans le titre : relative à la protection qu’offre le monovalent au moment de la prise du bivalent.
Donc, une personne ayant reçu un monovalent (2ème, 3ème ou 4ème dose) dispose d’un certain niveau de protection après 3 mois ou 8 mois.
Quel niveau ?
Mr. CDC ne le dit pas.
Par contre, Mr. CDC nous dit que : “La diminution de la VE en fonction du temps écoulé depuis la réception du vaccin monovalent a été observée au cours de la période prédominante d’Omicron, et était plus rapide pendant la période où les lignées Omicron BA.4/ BA.5 prédominaient.”
Donc, l’efficacité diminue et cette diminution va d’autant plus vite pendant la période BA.4/5.
Mettons tout cela dans un graphique (qui n’est pas produit par le CDC, évidemment) !
Vous voyez ce qui se passe là?
Non ?
Je vous eplique.
Nous avons donc l’efficacité vaccinale absolue (AVE) du monovalent qui diminue dans le temps.
D’où ça part et où ça arrive, on ne sait pas (en tout cas pas dans ce rapport).
Et là, paf, 3 mois après la dernière dose de monovalent (2,3 ou 4è), le brave reçoit son rappel bivalent et l’efficacité absolue augmente.
De combien augmente-t’elle ?
C’est ici qu’intervient la notion d’augmentation relative.
Elle augmente, par exemple, de 30% pour les 18-49.
Mais quelle est donc la nouvelle valeur de l’efficacité absolue ?
Euh…. (trou noir).
Un autre brave a reçu son dernier monovalent depuis 8 mois et là, paf, il reçoit son bivalent.
Vous remarquerez qu’à ce moment là, la courbe de l’efficacité absolue du monovalent se trouve plus bas que pour le brave de 3 mois.
Paf, disais-je, voilà le brave nanti d’une protection additionnelle.
Dans notre exemple chez les 18-49, cette augmentation est de 56%, mais toujours par rapport au monovalent au moment de la prise du bivalent.
Et c’est ici que : “le bénéfice des rappels bivalents augmentait avec le temps écoulé”
Ben oui, de 30% à 56%
Non mais tu te fous carrément de ma geu… ou quoi ?
Enfin, de moi, tu ne saurais te foutre, mais de tous ces gens qui croient, ont cru dans le vaccin, tu te fous certainement.
J’espère que vous comprenez bien que, même si l’efficacité absolue est plus basse pour le bivalent après 8 mois qu’après 3 mois, et vu le niveau proche de 0% à 8 mois du monovalent, cette manière de présenter les chiffres indiquera toujours une augmentation de cette efficacité relative même si l’efficacité absolue diminue.
Dans le cas le plus extrême, si l’efficacité absolue du monovalent à 8 mois est de 0%, l’augmentation relative du bivalent sera infinie.
Le titre de ce rapport est un mensonge !
Non-vacciné vs boostés bivalent.
Bonus !
Ce graphique est intéressant. Il montre la piètre efficacité absolue du bivalent face au groupe de contrôle.
22% pour les personnes “cible » les plus à risque.
Et dans le mois qui suit la prise, j’imagine !
Incroyable, non ?
Allez, sur cet enfumage de la pire espèce, je vous souhaite une belle journée / soirée / nuit.
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